Pourquoi la crise burundaise s’enlise !?

Le processus démocratique  qui  avait été unanimement salué  par  tous les  burundais  et le concert  des  Nations depuis  2005, processus  mis en place par les Accords  d’Arusha, a  été  fossoyé en 2015  par la candidature  illégale  du Président Pierre Nkurunziza au  3ème mandat.

En effet, cette candidature  au troisième  mandat  a  viole ‘ dans l’ esprit et  dans la lettre  la constitution  issue  de  ces Accords  d’Arusha .

C’est donc  le début  de cette  crise  qui  entraîna  des manifestations  populaires  pour contester  ce 3ème mandat  illégal.

Des  milliers  de  manifestants  furent  fusillés  en pleine  rue  et beaucoup d’autres  furent  arrêtés  à  domicile  et exécutés .

Des arrestations  arbitraires  et emprisonnement  sans aucune forme de procès ,sont monnaie  courante  au Burundi  et chaque jour des personnes  sont portées  disparues.

Des centaines de milliers de Burundais prirent le chemin de l’exil.

La violation  des droits  de l’homme est devenue  monnaie  courante  au Burundi.

Plusieurs initiatives de médiation ont été entamées mais en vain. Ĺe Cnared qui est une plateforme des partis d’opposition, fut mis en place pour initier  les processus de  dialogue  interburundais  pour trouver  une solution  à cette  crise. Pourtant rien ne bouge depuis. Mais cette crise s’enlise

en effet, les différentes faiblesses, sensibilités et tendances au sein de la classe politique de l’opposition burundaise ne favorisent pas une sortie de crise rapide.

Face à  ces réalités, le Médiateur ne fait que s’appuyer sur ces faits réels pour essayer de trouver un consensus. A titre d’exemple, la récente sortie du CNARED par le FRODEBU à quelques jours du 5ème round du Dialogue inter-Burundais.

Il appartient à l’opposition  burundaise de tout faire pour indiquer au Médiateur  les erreurs d’appréciation afin de pouvoir trouver les voies et moyens pour les rectifier  .

Les causes externes à la classe politique burundaise existent aussi mais elles ne sont pas plus entravantes que les causes internes.

« Kandi mu Kirundi hari Umugani  uvuga  ngo  akica urugo karuva imbere »

Kandi ngo « Uwushaka gusenya urugo rwiwe bamutiza umuhoro ukarishe ».

Ne cherchons donc pas à coller tout le temps nos échecs à la communauté régionale et internationale.

Depuis 2015, le gouvernement de Nkurunziza passe son temps à accuser la Belgique et le Rwanda par des mensonges montés de toutes pièces.

La Belgique est partie depuis 1962, il y a 56 ans de cela.

Et le Rwanda n’a rien à envier au Burundi de Nkurunziza, le Rwanda faisant des pas remarquables sur le plan international.

La rhétorique des serviteurs zélés du gouvernement Nkurunziza consiste à faire tomber le peuple burundais dans un piège ethnique pour cacher le bilan actuel, qui est catastrophique sur le plan socio-économique et sécuritaire.

La suspension des ONG étrangères en est une parfaite illustration de cette fuite en avant. 13 ans après, on se rappelle que du côté des ONG, il y a moyen de se faire un petit billet en agitant la fibre ethnique.

Ces faits prouvent à suffisance que le gouvernement de Nkurunziza n’a aucun projet de société viable pour le redressement socio-économique et sécuritaire du Burundi.

Depuis 13 ans, le processus de construction d’un Etat de droit et démocratique a été fossoyé par Pierre Nkurunziza et le parti CNDD-FDD. Ils ont trahi le Président Ndadaye et le peuple burundais. Ils ont montré leur vrai visage de criminels et de cupides sans bornes. Leurs malversations économiques, les incuries et autres ont placé le Burundi au premier rang des pays les plus pauvres de la planète.

Par ailleurs, la constitution issue des accords d’Arusha a été mise aux archives par la mise en place en mai dernier, d’une mise en place d’une constitution par le président de facto, Pierre Nkurunziza.

Cet état de fait rend encore plus difficile la sortie rapide de la crise qui risque plutôt de s’enliser davantage.

« Abangushi, abasuma nibo bakorana na Leta ya Président Nkurunziza» 

Abarundi  niduhaguruke, 

Duhaguruke twikureko ako kaga k’ubukene n’inzara izura. Kandi tugarukane umutekano kuko igihugu cacu kigeze ahatemba.

Par Achille Nyandwi


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